Once upon a time… Pumpkin Dentelle

Mise à jour 2016

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Ne pouvant résister à la demande enthousiaste d’une certaine personne qui se reconnaîtra probablement (indices: sac-à-dos et casque de vélo), me voici donc en train de rédiger mon premier article actualisé.

Encore un indice.

Encore un indice.

Cette année encore, il y a eu les curcubitacées qui trônaient en reines de l’après-midi, les outils tous miniatures qu’on dirait des jouets, les bières épicées à la courge et le dimanche après-midi qui étire le week-end au bord de la piscine. Cette année encore, il y eu les grimaces de dégoût au contact de la chair orange et les sourires d’émerveillement à l’illumination des citrouilles. Cette année encore, on a vraiment eu l’impression de vivre les Etat-Unis et de toucher à la joie des petits américains, nous, d’à peine trente ans et des poussières. On avait le regard concentré, le geste appliqué et les petites étincelles dans la pupille quand tout s’est éclairé.

Cette année par contre, les graines de courge n’ont pas rôties dans le four et nous ont manqué. Mais en contre-partie, le barbecue a bien grillé toute la soirée, car c’était un bel après-midi d’automne, frais et ensoleillé. Puis les bolas enflammées ont tournoyé dans la nuit, les chips ont craqué sous les dents et les verres se sont doucement vidés au fil des discussions. Les lanternes illuminaient de leur petite flamme nos derniers instants dominicaux, dont on profitait, contemplatifs et fiers de tant de talents déployés.

Pour le reste, vous pouvez (re)lire la suite. Je ne cours toujours pas mais j’adore toujours autant les brunchs du dimanche. Mon faux mari ne m’a pas étonnamment pas quittée au bout de trois mois. Je conserve un réel intérêt pour les analyses de profils psychologiques dans le marc de citrouille. Je masterise la sculpture sur courge maintenant, je suis d’ailleurs experte en taillage de potiron, mention netteté extrême. Puis les aurores boréales, c’est beau en vrai.

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Version 2015

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J’avais deux objectifs pour cette fin d’année: sculpter une citrouille pour Halloween et voir des aurores boréales pour le Nouvel An. Des objectifs finalement beaucoup plus atteignables que de se lancer dans un jogging tous les jeudis, et finalement beaucoup plus en adéquation avec mes compétences physiques (quoique la citrouille a failli gagner…).

Me voilà donc dimanche dernier, après de gargantuesques tartines avalées (d’où l’impossibilité encore de l’objectif jogging), en route pour réaliser au moins la moitié de ma to do liste du trimestre en compagnie de mon faux-mari, le retour. On a donc arpenté, dans notre grande passion du shopping dominical, toutes les grandes surfaces de la Nouvelle-Orléans à la recherche de la citrouille de nos rêves et des indispensables (mais épuisés) mini-outils qui la transformeraient en oeuvre dentelée. Et avec Patricia qui faisait pleuvoir des seaux d’eau pour corser le challenge, on s’est vraiment amusés (surtout mon faux-mari qui me déposait à l’entrée des magasins parce que je suis une princesse et me rejoignait tout mouillé) (Et ensuite, il a cuisiné du poulet aux cacahuètes. Mais ne vous emballez pas, c’est un FAUX mari.).

On s’est ensuite tous retrouvés, quelques amis et une (grosse) poignée de citrouilles, pour l’atelier découpage de cucurbitacées. Comme Patricia ne fatiguait pas, on a aménagé une terrasse de salon à base de papier journal et on s’est tous assis sur l’herbe le carrelage pour créer nos lanternes orange.

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Et là, les choses sérieuses ont commencé. Je ne savais alors pas dans quoi je m’engageais (finalement, le jogging…) Déjà, il faut vider la citrouille. C’est à dire mettre sa petite main toute blanche et manucurée dans cet affreux fruit tout filandreux pour en retirer les innombrables graines et filaments. Beurk, beurk, beurk. Et ce n’est qu’une fois que tu n’as plus d’ongle et que tout ton avant-bras baigne dans la bave de courge, que tu peux passer à l’étape suivante. LE MOTIF. On trouve alors plusieurs écoles: les créatifs, les artistes, les indécis, les droit-au-but, les appliqués, les insatisfaits… Montre-moi ta citrouille et je te dirai qui tu es.

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Et enfin, avec tes petites scies de dinette, il te faut faire des p’tits trous, des p’tits trous, toujours des p’tit trous. Pendant 30 minutes. Ou pendant deux heures. J’ai cru que la citrouille se régénérait au fur et à mesure que je l’évidais. J’avais des ampoules aux doigts, des courbatures aux jambes et des tiraillements dans le dos. Un marathon de la citrouille. Mais j’ai vaincu.

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Me reste donc plus qu’à accomplir l’ultime objectif de ma liste.

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6 réflexions sur “Once upon a time… Pumpkin Dentelle

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