Il était une fois… Paris en habits de fête

Avertissement: toutes les personnes apparaissant dans cet article ne sont absolument pas fictives et ont réellement été rencontrées à Paris. Oui, Paris. 

21h39, siège 34 du TGV Paris-Nîmes. En face de moi, des yeux faussement clos et derrière moi les cris continus d’un bébé. Dans mes oreilles aussi, Brigitte. Et dans mon cœur, du bonheur.

Ben oui, plein de bonheur. Je suis en France. Et la France à Noël, ça me remplit de plein d’émotions. Surtout quand ça fait trois ans sans la voir dans son habit d’hiver. Je m’étais donc préparée à la grisaille Parisienne, aux Escalators à double vitesse et aux gens qui font la tête. Mais finalement, il y a surtout eu tout le reste.

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La demoiselle qui m’a renseignée avec le sourire et qui m’a même tenu ma valise pendant que je galérais avec ma carte de métro et mon sac de routarde. La dame qui m’a prêté sans hésiter son téléphone pour prévenir mes copains que j’étais bien dans le train. Le monsieur du Kebab qui m’a donné son code Wifi sans me demander d’acheter son sandwich et qui m’a spontanément proposé lui aussi son téléphone pour prévenir mes copains que je n’étais plus dans le train, mais bien à la gare. Toutes les pâtisseries orientales que j’ai, du coup, achetées au monsieur du Kebab et qui sentaient la fleur d’oranger. Les câlins très forts à mes copains. Leur joie devant un paquet de Cheezit dérobé à l’école. Le croissant de la boulangerie et le vrai café noir. La caserne playmobil à monter avec le dernier.

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Mon meilleur cadeau. Euh… son meilleur cadeau.

L’effervescence dans la brasserie trop peuplée. Le poulet fermier, le gratin dauphinois et les champignons sautés. La balade dans les rues pavées et les petites boutiques alignées. La brioche au Nutella. Les sourires des jolis garçons sur le trottoir. Le vent frais qui fait voler les cheveux. La Tour Eiffel à l’arrière.

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Les bribes de conversations qu’on attrape au passage sans effort. Le jeune homme du RER qui rit aux blagues des enfants. Les trottinettes qu’on porte dans les grands magasins. La recherche du pull kitsch de fête pour la nièce. Les potins. Les photos de Closer. Les « c’était trop court, mais c’était trop chouette. »  Et déjà la fin, avec de nouveau les câlins.

Alors, oui, je m’étais préparée aux grosses gouttes de pluie froide qui font presser le pas, aux records du 100m sur escalier roulant et au monsieur épuisé qui râle parce que les fauteuils c’est pas fait pour les sacs et que oui, tout le monde est fatigué, oui Mademoiselle. Mais la France, c’est tellement pas que ça. Et on ne peut pas se préparer aux émotions qui touchent le cœur, qui font briller les yeux et qui envahissent tous les sens. Pourtant je le sais, que j’aime la France. Que j’aime mes copains. Et je le sais encore plus à cet instant, à 22h39 dans le TGV Paris-Nîmes.

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